L’éléphantiasis n’est plus un problème de santé publique au Togo : l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) félicite le Togo pour cette réalisation historique

L’éléphantiasis n’est plus un problème de santé publique au Togo : l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) félicite le Togo pour cette réalisation historique

Brazzaville, 14 avril 2017 – Après plus d’une décennie d’efforts, le Togo a éliminé la filariose lymphatique – encore appelée « éléphantiasis » – et cette maladie n’est plus un problème de santé publique dans le pays. L’annonce fait suite à la certification officielle faite par l’Organisation mondiale de la Santé, qui a félicité le gouvernement togolais de cette réalisation historique.

« Il s’agit là d’une réalisation vraiment remarquable du point de vue de la santé publique, qui traduit en actes concrets l’engagement collectif du gouvernement togolais, de ses partenaires et des communautés. En éliminant cette maladie débilitante, le pays a aussi fait tomber une cause majeure de pauvreté dans les oubliettes de l’histoire », a déclaré le Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique.

Le Togo rejoint les cinq pays de la Région du Pacifique occidental (Cambodge, Îles Cook, Îles Marshall, Nioué et Vanuatu) et les deux pays de la Région de l’Asie du Sud-Est (Maldives et Sri Lanka) reconnus récemment comme ayant éliminé la filariose lymphatique, qui n’est plus un problème de santé publique dans ces pays. Au niveau de la Région africaine, trente-trois autres pays d’endémie doivent poursuivre leurs efforts pour atteindre le même objectif.

En félicitant le pays du succès enregistré, le Dr Margaret Chan, Directeur général de l’OMS, a déclaré ceci : « Cette réalisation vient couronner plus d’une décennie d’efforts accélérés fournis par les pouvoirs publics, les partenaires au développement et les donateurs, avec le concours de l’OMS. Je remercie le Togo d’avoir mené la lutte contre la filariose lymphatique et de nombreuses autres menaces pour la santé. »

Le Professeur Moustafa Mijiyawa, ministre togolais de la Santé et de la Protection sociale, a exprimé la gratitude de son pays à l’OMS, aux programmes de don de médicaments, aux partenaires au développement et à tous les autres acteurs dont l’ardeur au travail a rendu possible le succès obtenu. Le ministre de la Santé a réitéré la détermination du gouvernement togolais à améliorer les soins de santé pour tous les citoyens.

Selon le Professeur Mijiyawa, « même après l’élimination, le travail n’est pas terminé au Togo. Nous continuerons à renforcer nos efforts pour détecter et prévenir toute résurgence de la maladie, et nous continuerons à prodiguer des soins aux personnes confrontées à des problèmes de santé résultant d’une infection antérieure. J’exhorte le grand public à prendre toutes les mesures de prévention nécessaires, qui comprennent l’utilisation de moustiquaires imprégnées d’insecticide à longue durée d’action, afin de se protéger contre le paludisme et la filariose lymphatique. »

La filariose lymphatique est causée par une infection parasitaire qui touche les personnes vivant dans les pays tropicaux. Les vers filariens sont transmis à l’homme par piqûre de moustique et endommagent les vaisseaux lymphatiques de l’organisme, entraînant un défigurement grave, ainsi que des douleurs et des incapacités. Les personnes touchées par la maladie se retrouvent non seulement en situation d’incapacité physique, mais souffrent aussi de pertes sur les plans mental, social et financier qui contribuent à la stigmatisation et à la pauvreté.

En 2010, l’OMS a lancé un Programme mondial pour l’élimination de la filariose lymphatique afin d’enrayer la propagation de l’infection, par l’organisation de campagnes annuelles d’administration massive de médicaments ciblant toute la population à risque et par l’intégration des soins des personnes touchées dans les systèmes de santé existants pour prévenir d’autres cas de décès et d’incapacité.

L’année dernière, l’OMS a renouvelé son engagement à éliminer la filariose lymphatique dans la Région africaine en établissant le Projet spécial élargi pour l’élimination des maladies tropicales négligées (ESPEN), sous le leadership du Bureau régional de l’OMS pour l’Afrique (OMS/AFRO). Le projet ESPEN fournit aux programmes nationaux de lutte contre les maladies tropicales négligées (MTN) l’appui technique et opérationnel dont ils ont besoin pour éliminer la filariose lymphatique et quatre autres maladies tropicales négligées qui touchent collectivement des centaines de millions d’individus.

« L’OMS/AFRO et ESPEN sont engagés à fournir un appui aux États Membres afin de débarrasser la Région africaine des maladies de la pauvreté telles que la filariose lymphatique. Nous allons renforcer l’appui technique, le plaidoyer en faveur d’un financement accru et l’engagement politique pour débarrasser la Région du fléau des MTN », a indiqué le Dr Moeti.


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